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Vaccination obligatoire de 3 à 11 vaccins en 2018

Ce sera bientôt une obligation légale que tout enfant n’ait plus seulement les 3 vaccins obligatoires mais 11 vaccins en tout pour pouvoir intégrer une crèche ou une école. Ce vendredi 27 octobre 2017, l’Assemblée Nationale a voté cette nouvelle obligation de vaccination que devra tout subir tout enfant né après le 31 décembre 2017. Si la vaccination obligatoire connue jusqu’alors contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite a déjà fait regimber beaucoup de parents, le passage à 11 vaccins risque d’en heurter bien plus encore. Pourquoi huit maladies en plus ? Ces vaccinations sont-elles un risque véritable pour nos enfants ou une démocratisation mercantile de la vaccination ?

Une si discrète augmentation de 3 à 11 vaccins

C’est encore une fois pendant des vacances scolaires (celles de Toussaint en l’occurrence) que passe devant l’Assemblée Nationale une proposition de loi qui est jugée sensible. Alors que de nombreuses organisations et fédérations de parents luttaient déjà contre la vaccination obligatoire à 3 vaccins (diphtérie, tétanos, poliomyélite), c’est en toute discrétion qu’a été présenté le projet de loi rendant obligatoire la vaccination à 11 vaccins pour nos enfants à naître.

Présenté déjà une première fois en juillet dernier (pendant les vacances scolaires), le projet de loi avait été repoussé en raison de la très forte opposition qu’il avait suscité. Mieux ficelé, sous un nouveau gouvernement et avec une nouvelle ministre de la Santé, le projet a été représenté devant l’Assemblée Nationale où il a été voté à la majorité de 63 voix contre 3 alors que, pour mémoire, l’Assemblée Nationale compte 577 votants….A croire que ce sujet n’était pas assez (ou trop) sensible pour être présenté face au plus grand nombre de nos députés.

Les 11 vaccins, obligatoires mais pas trop….

On pourrait croire que cette augmentation du nombre de vaccins dans la vaccination obligatoire serait judicieuse si ce n’était que la ministre de la Santé a d’ores et déjà prévu une clause d’exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination (Source Francetvinfo). Comme quoi, c’est une ‘obligation pas forcément obligatoire’ même si selon le Droit français Les parents récalcitrants encourent en théorie jusqu’à six mois de prison et 3 750 euros d’amende.

Bien évidemment, si les Français restent divisés sur ce débat à propos de la vaccination obligatoire, les professionnels de santé y compris les pharmaciens et les laboratoires se frottent les mains en attendant les retombées économiques de cette proposition de loi.

Quadrupler ou presque le nombre de vaccins obligatoires n’est pas sans influence ni sur la santé de la population ni sur le chiffre d’affaire des intervenants.

A savoir : Dans la même optique de démocratisation de la vaccination, désormais les pharmaciens sont autorisés à vacciner dans 2 régions tests pour le moment et juste contre la grippe, pour le moment aussi. L’Ordre des médecins s’y est farouchement opposé comme le précise Fabrice Broucas, secrétaire général de l’ordre des médecins de Gironde « Pour l’instant, seuls les médecins, les infirmiers et les sages-femmes pratiquent des vaccinations. Ils ont l’habitude de rechercher les contre-indications. La formation des pharmaciens sur une journée n’est peut-être pas suffisante« .

Le coût du passage de 3 à 11 vaccins obligatoires

Bien évidemment, la fabrication et la distribution de près de 4 fois plus de vaccins aux presque 800 000 enfants à naître chaque année en France représente un chiffre d’affaire colossal.

On pourrait se demander à quel point la pénurie de vaccins un temps organisée ou subie par des laboratoires pharmaceutiques en 2016, celle qui avait justifié un rappel à l’ordre de la ministre de la santé d’alors (Marisol Touraine), n’a pas pesé dans la décision en 2017 de quadrupler ou presque le nombre vaccins obligatoires. Pour mémoire, le coût des 94 millions de doses du vaccin contre la grippe AH1N1 a été estimé à plus de 382 millions d’euros par la Cour des Comptes.

En attendant les laboratoires français sont une véritable industrie dont l’un de ses leaders se prépare à un doublement de ses ventes mondiales d’ici dix ans….

A savoir : Le LEEM (Les Entreprises du Médicament) avait déjà en 2015 clarifié ses intentions d’une « politique vaccinale dynamique » et déclaré avoir pour cela quatre défis à relever : la défiance du public, le degré d’adhésion de la population aux politiques vaccinales, la hausse de la demande et le maintien du leadership français face à la concurrence mondiale. (Source UsineNouvelle)

L’intérêt et les risques de la vaccination

Il est évident que des maladies comme  la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae (qui provoque des méningites), le pneumocoque et le méningocoque C doivent disparaître des menaces qui pèsent sur nos enfants et notre population (les 8 maladies traitées par le vaccin à 11).

Il est également certain que quel que soit le coût financier de la vaccination à 11 vaccins, celui-ci n’est pas comparable au montant des dépenses en soins que nécessiteraient des malades, ni opposable au coût humain et affectif de ces maladies.

Par contre, l’épisode douloureux du Gardasil (vaccin contre le cancer du col de l’utérus, accusé de provoquer des scléroses en plaques) ainsi que la présence de substances contenues dans les vaccins pour en favoriser l’efficacité (dont l’aluminium) inquiètent la population en général, les parents actuels et futurs qui souhaitent limiter tout risque à leurs enfants.

Et même si le LEEM reconnaît que le risque vaccinal existe et qu’il s’engage à l’assumer (Pourquoi la patrie de Pasteur boude les vaccins), il reste que des affaires de santé anciennes (sang contaminé) ou récentes (Lévothyrox) ne rassurent pas la totalité de la population sur l’engagement de certains au service du bien-être de tous.

A savoir : Dans sa pétition l’IPSN (Institut pour la Protection de la Santé Naturelle) relève que malgré les engagements du LEEM, le projet de loi stipule que « Ce rapport préconise en outre de mettre à la charge de la collectivité les inévitables accidents qui découleraient de la généralisation des vaccins, par un « régime d’indemnisation pris en charge par la solidarité nationale », plutôt que par l’industrie pharmaceutique. (voir page 32 du rapport). »

En attendant que nos bambins soient vaccinés contre toutes les maladies possibles, il reste que meurent de nos jours en France des adultes exposés à l’amiante et au radon et que des produits nocifs sont encore présents dans bon nombre de nos cosmétiques, produits d’hygiène et domestiques… Pourquoi la réglementation appliquée aux textiles et colorants pour textiles notamment dans les vêtements de grossesse et pour enfants ne s’applique-t-elle pas à l’immobilier (amiante, radon) et aux autres produits de notre quotidien (perturbateurs endocriniens entre autres) ?

Brigitte C.M

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