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Patch, cigarette électronique, que penser des substituts à la cigarette durant la grossesse ?

On nous le redit sans cesse, il est impératif d’arrêter de fumer dès que l’on apprend que l’on est enceinte. Pour certaines femmes, la solution passe par des substituts nicotiniques et des modes de sevrage tabagique. Mais que faut-il savoir de l’influence éventuelle des patch et gommes nicotiniques ou de la cigarette électronique sur le développement du fœtus et la santé du bébé à naître ? Rares sont les études à ce sujet mais récemment l’ONG britannique ASH (Action on Smoking on Health) a publié une brochure à ce sujet. Patch, cigarette électronique ou vapote durant la grossesse ?

Fumer une cigarette est un risque dès le premier jour de la grossesse

On le sait, on le dit, le rabâche et le répète mais le message disant qu’une femme enceinte doit impérativement arrêter de fumer se dilue dans les sempiternelles campagne anti-tabac. On a tellement entendu de spots et d’annonces, on s’est si souvent vu reprocher de fumer qu’une campagne supplémentaire perd l’impact qu’elle aurait dû avoir. Et pourtant, si fumer ‘c’est mal’, fumer durant la grossesse, c’est pire !

Dès le premier jour de la grossesse, l’embryon in-utéro peut recevoir le monoxyde de carbone (CO) et le goudron émis par la combustion du tabac mais de plus toutes ou n’importe laquelle des substances chimiques (4 000 environ) contenues dans la cigarette et dont beaucoup sont réellement toxiques. Si une personne adulte supporte (plus ou moins mal) un peu de ces substances, l’embryon lui en reçoit bien trop pour sa taille surtout en pleine production cellulaire intense.

Le patch et les gommes de sevrage autorisés quand on est enceinte ?

Selon l’étude les substituts nicotiniques comme le patch et les gommes à mâcher constituent une forme de traitement sans danger, y compris pendant la grossesse. Car la nicotine en elle-même n’est pas toxique mais il est avéré qu’elle provoque la dépendance qui empêche bon nombre de femmes d’arrêter de fumer.
En Angleterre en 2015, il a été recensé qu’au moment de la naissance de leur bébé environ 11 % en moyenne des mères déclaraient fumer encore et que selon les régions il pouvait s’agir de plus du quart des femmes enceintes (26%) qui avaient poursuivi l’usage du tabac jusqu’à l’accouchement.

Les substituts nicotiniques demeurent l’option la plus recommandée pour arrêter de fumer. A cet égard, la plaquette précise «  On peut utiliser les substituts nicotiniques ayant une autorisation de mise sur le marché pour une utilisation pendant la grossesse. Ils augmentent les chances de réussite du sevrage du tabac. Ceci est particulièrement vrai lorsque la personne a également recours à l’aide spécialisée d’un service de tabacologie. Les substituts nicotiniques sont remboursés en France ».

La vapote ou cigarette électronique durant la grossesse

La cigarette électronique est conçue pour que les utilisateurs inhalent de la nicotine par la vapeur et non par la fumée. Le fonctionnement classique consiste à réchauffer jusqu’à la vaporisation une solution de propylène glycol ou de glycérine, des arômes et de la nicotine ; ainsi la vapote ne produit pas de monoxyde de carbone issu de la combustion du tabac, ni la plupart des substances chimiques nocives présentes dans la cigarette y compris et/ou surtout les goudrons.

Malgré que la présence de certaines substances toxiques ait été relevée dans la vapeur d’une cigarette électronique, celles-ci subsistent à des niveaux beaucoup moins élevés que dans une cigarette classique. En conséquence, si une femme enceinte choisit d’utiliser la cigarette électronique afin d’arrêter de fumer, elle ne doit pas être découragée. De même, il est recommandé que son entourage s’abstienne de fumer en sa présence et passe éventuellement aux substituts nicotiniques (gommes et patch) ou à la cigarette électronique qui n’entraîne pas de ‘tabagisme passif’.
En revanche il faut garder à l’esprit que la femme enceinte est bien plus sensible aux odeurs des arômes d’une cigarette électronique et pourra ne pas pouvoir tolérer certaines effluves émises par le vapotage.

Pour plus d’informations l’ONG a édité une plaquette à l’attention du public et des professionnels de santé (sages-femmes et médecins), cette plaquette, traduite par le professeur. J.F. Etter est téléchargeable sur ce lien : « L’utilisation de la cigarette électronique pendant la grossesse » (Source www.tabac-liberte.com)

Brigitte C.M

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