Jusqu’alors, le congé maternité étant un ‘congé’, certains jours d’absence hors de l’entreprise étaient décomptés des jours travaillés et donc exclus du calcul des droits à la retraite.
Envisagée lors de la réforme des retraites, la mesure d’insertion du congé maternité dans le cumul du temps ouvrant droit à retraite vient d’être officialisée par le
Décret n° 2014-566 du 30 mai 2014 relatif à la prise en compte des périodes de perception des indemnités journalières d’assurance maternité pour la détermination des périodes d’assurance vieillesse.
Applicable pour toute naissance en 2014
La mesure s’applique dès lors que l’enfant est né depuis le 1er janvier 2014 ; elle s’accompagne également de la prise en compte des jours de congé d’adoption dans le calcul du temps comptant pour la retraite à raison de 90 jours de congé adoption pour valider un trimestre de droit à retraite.
La grande nouveauté est surtout dans la prise en compte de tous les jours de congé maternité et adoption sans limitation : Avant cette réforme un plafond d’un trimestre de prise en compte était appliqué même lorsque le congé s’étendait au-delà de cette durée, désormais, toute période de congé maternité ou adoption de 90 jours validera un trimestre pour le calcul de la retraite.
Désormais, le congé maternité, tout comme le congé d’adoption, ne peuvent plus être considérés comme des ‘trous dans la carrière’ notamment pour les femmes.
C’est une avancée qui apparaît plus éthique, plus aboutie et plus morale que la volonté de certaines sociétés de repousser le désir de maternité en offrant la congélation des ovocytes de ses employées.